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La SOAGA prend le train des premières obligations vertes émises sur le marché de l’UEMOA

Le 12 août dernier, le groupe immobilier Emergence Plaza a émis des obligations vertes sur le marché régional. L’opération lui a permis de mobiliser 10 milliards FCFA via des coupons dont le rendement est de 7,5% avec une maturité de 8 ans. Cette levée permettra à Emergence Plaza de refinancer sa dette et de renforcer sa solidité financière, a annoncé l’exécutif de la compagnie.

L’opération a attiré plusieurs investisseurs dont la société ouest africaine de gestion d’actifs (SOAGA). Pour son directeur général, Jean-François Brou, il s’agit d’un évènement historique dont il espère qu’il « contribuera à donner le coup d’envoi à davantage d’émissions d’obligations vertes de la part d’entreprises locales voyant l’intérêt d’aligner leurs activités à des objectifs écologiques et commerciaux vérifiés de manière indépendante. »

Jean-François BROU, directeur général de la société ouest africaine de gestion d’actifs (SOAGA)

Le responsable a également tenu à rappeler que la participation de son institution à cette levée s’inscrivait dans la droite ligne des missions qui sont les siennes. En effet, la SOAGA veut mobiliser fortement l’épargne régionale et la rediriger vers le financement d’investissements susceptibles à la fois d’avoir un impact majeur sur le développements des pays de la sous-région et d’imprimer une nouvelle dynamique au marché financier de l’union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). L’institution entend également offrir à sa clientèle une palette de supports financiers parfaitement adaptés à leurs besoins et objectifs d’épargne d’investissement.

Au vu des ces ambitions, la participation de la SOAGA à l’opération d’Emergence Plaza constitue un signal fort envoyé aussi bien en direction du marché que de ses épargnants. En effet, les «green bonds» constituent aujourd’hui une opportunité encore sous-exploitée sur le continent. Chaque année, les obligations vertes mobilisent environ 300 milliards de dollars (environ 150 000 milliards FCFA) desquels l’Afrique ne reçoit que 1%. «Une large partie de l’Afrique n’a pas été en mesure de profiter de l’engouement international pour les obligations vertes stimulant un commerce respectueux de l’environnement et réduisant les coûts d’emprunt pour ceux qui sont en mesure de démontrer leurs impacts environnementaux positifs» affirme Jean-François Brou.

Les obligations vertes, qui relèvent des investissements socialement responsable, permettent aux institutions financières de soutenir une certaine vision du développement et d’accompagner des entreprises soucieuses de durabilité. Elles constituent des outils permettant d’imprimer une direction au développement des entreprises et du marché plutôt que de se soucier uniquement de la rentabilité.

Pour une institution comme la SOAGA, investir dans des obligations vertes lui permet d’aligner ses convictions en un développement harmonieux et durable du continent, avec les impératifs de rentabilité liés à son activité. La compagnie, qui a 80 milliards CFA d’actifs sous sa gestion a affiché d’excellentes performances qui lui ont récemment valu d’être élu meilleur gestionnaire d’organisme de placement collectif en valeurs mobilières de la zone UEMOA.

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